Archéologie au village

Le village, témoin de plus d’un siècle d’archéologie.

Site historique à l’intérêt architectural majeur, Saint-Bertrand-de-Comminges est aussi un lieu important de la recherche archéologique.

Lugdunum des Convènes fut une ville romaine éphémère, puis le siège d’un important évêché dont subsiste une cathédrale érigée comme un phare dans la campagne. Dans la plaine, une église romane est entièrement construite en remplois. Alors qu’elle semblait isolée, une fouille récente vient de montrer qu'elle a été construite avec les matériaux d’une nécropole de l’Antiquité tardive et fait partie d’un véritable pôle de peuplement.

Fouille du centre monumental de Lugdunum dans les années 1930.

La ruralisation du territoire a protégé ces vestiges des ravages de l’urbanisation et en a fait un terrain d’étude privilégié depuis plus d’un siècle.

Ainsi, l’essentiel des monuments publics de la ville antique des Convènes a été dégagé au cours du XXème siècle : temples, thermes du forum et du nord, marché, basilique paléochrétienne et théâtre.

2016 voit l’arrivée sur le territoire d’un nouveau programme de recherche (PCR) porté par l’École Pratique des Hautes Études/Université PSL, le laboratoire AOrOc, UMR du CNRS-ENS avec la collaboration de la société Éveha/Éveha International et du musée archéologique départemental de Saint-Bertrand-de-Comminges.

Dirigé par William Van Andringa (EPHE), le PCR est soutenu par les mairies de Saint-Bertrand-de-Comminges et de Valcabrère, le ministère de la Culture (DRAC Occitanie), le département de la Haute-Garonne et la Région Occitanie, institutions ici chaleureusement remerciées.

Ce sont les faits et gestes des populations ayant occupé le territoire qui nous intéressent : alors on parlera de ce qu’ont fait les gens, plutôt que des monuments qu’ils ont construits. On parlera de nos interrogations et de nos hésitations sur les pratiques constatées plutôt que dresser des fresques convenues et rassurantes, destinées à être rangées sans mal dans les tiroirs d’une histoire déjà connue. Il s’agit au fond de parler d’un savoir en cours d’élaboration sur un territoire.
William Van Andringa, directeur du Projet Collectif de Recherche